Cinq ans après le début du chantier en 1173, la Tour de Pise commençait déjà à pencher. Son inclinaison s’est poursuivie au fil des siècles. Comment l’expliquer ? L’instabilité de l’ouvrage est due à la nature du terrain, très mou, et à son type de fondation qui ne font que 3 m de profondeur, ce qui n’est pas suffisant pour répartir la charge sur le sol hétérogène. À l’époque, les architectes ne disposaient pas de techniques permettant d’analyser le sol.
Il faut donc passer du temps et dépenser de l’argent pour quelque chose qui ne se voit pas et dont presque personne n’a conscience.
De bonnes études de sols et un bon dimensionnement de l’ouvrage dans son environnement permet aujourd’hui de construire des gratte-ciel qui ne penchent pas !
Présentation par Claude Plumelle, Laurent Briançon et Philippe Gotteland, commissaires de l’exposition-dossier
Exposition virtuelle proposée en partenariat par le CFMS, Syntec Ingénierie, la FNTP, l’USG et la SIMSG.
Le Musée des arts et métiers a accueilli l’exposition-dossier « Les dessous des grands travaux », une installation thématique sur la géotechnique proposée par le Comité Français de Mécanique des Sols et de géotechnique (CFMS) et ses partenaires. Présentée à l’occasion du 18e congrès international de mécanique des sols et de géotechnique « Défis et innovations en géotechnique » qui s’est tenu à Paris du 2 au 5 septembre 2013, l’installation est une première en France et à l’étranger.
Lire la suiteLe géotechnicien est à la fois un géologue capable de diagnostiquer l’état d’un terrain et de son sous-sol, et un architecte à même d’évaluer les propriétés d’une structure et son adéquation au terrain. Ses compétences relèvent autant d’une forte capacité d’analyse scientifique que d’une grande expérience, acquise au cœur du chantier de construction.
Il intervient dans quatre grands domaines d’activité : le bâtiment, les infrastructures (routes, voies ferrées, barrages…), l’évaluation des risques naturels (glissement de terrain) et les constructions marines (offshore pétrolier).
L’Union française des géologues décline le métier de géotechnicien, non pas en fonction des disciplines qui le constituent, mais en fonction des organismes au sein desquels les géotechniciens sont appelés à exercer. L’expertise d’un géotechnicien dans un domaine sera souvent le reflet d’une pratique particulière de son métier, différente selon les missions pour lesquelles il est recruté :
- Géotechnicien assistant au maître d’ouvrage.
- Géotechnicien de bureau de contrôle.
- Géotechnicien de maîtrise d’œuvre (bureau d’études…).
- Géotechnicien d’entreprise de sondage.
- Géotechnicien d’entreprise de bâtiment et travaux publics.
- Géotechnicien de travaux pétroliers.
© Sébastien LE PANSE
Un sol est constitué de grains et de vides remplis d’air et d’eau.
Les grains proviennent de la fragmentation plus ou moins grossière de la roche en cailloux, gravier, sable ou limon, mais aussi de la décomposition chimique de certains composés de la roche en particules microscopiques d’argile.
L’eau circule plus ou moins vite selon la nature des sols.
Dans les sols perméables, comme les cailloux, les graviers et les sables, l’eau circule facilement.
Ce n’est pas le cas dans les sols peu perméables voire imperméables, comme le limon et l’argile.
L’eau circule ainsi 1 million de fois moins vite dans l’argile que dans le gravier.
Plusieurs nappes d’eau souterraines peuvent se trouver dans le sol, la plus proche est nommée nappe phréatique.
Le sol dans la nappe est dit saturé quand tous les vides sont remplis d’eau.