Le tunnel, reliant les autoroutes A50 et A57 sous le centre-ville de Toulon, est composé de deux tubes parallèles de deux voies de circulation chacun. Le premier tube a été mis en service en septembre 2002 ; la construction du second tube se termine.
Construire sous la ville
Le sous-sol de Toulon est un environnement complexe et sensible. Sur le tracé du tunnel, on compte en effet neuf types de sols, du terrain meuble aux roches dures. Afin de s’adapter à ces différents sols, des machines traditionnelles, plus polyvalentes, ont été utilisées pour creuser, comme par exemple un brise-roche hydraulique, grand marteau-piqueur fixé sur une pelleteuse, ou une machine à attaque ponctuelle, dont le bras mobile est équipé d’une tête fraiseuse qui éclate la roche sous les effets conjugués des dents de la fraise et du balayage du bras.
Front de taille montrant 4 couches de sols différents
Une plateforme suspendue et une machine à attaque ponctuelle au sol.
© Photothèque Bouygues TP / Photothèque traversée souterraine de Toulon
Emmanuel Gaffard / DR
© Photothèque Bouygues TP / Photothèque traversée souterraine de Toulon
Emmanuel Gaffard / DR
Quelques chiffres
Longueur totale du projet : 3 310 mètres (tunnel et tranchées d’accès aux extrémités)
Longueur du tunnel : 1 818 mètres
Hauteur de couverture de sol au-dessus du tunnel : de 7 mètres aux extrémités à 40 mètres
337 000 m3 de terrain excavé
230 kilomètres de boulons
1 400 cintres représentant 4 000 tonnes d’acier
Des plateformes automatisées
Afin d’éviter de provoquer des tassements à la surface, engendrant des fissures sur certains bâtiments, il est nécessaire de stabiliser et renforcer le front de taille. Le soutènement à l’avancement du tunnel est réalisé en plusieurs étapes : mise en place d’une pré-voûte, boulonnage, projection de béton sur les parois puis pose de poutres métalliques cintrées. Pour ne pas que le front s’écroule lors de la taille, des tiges en fibre de verre de plusieurs mètres de long, appelés boulons, sont insérées dans des forages réalisés dans le front ; l’opération est répétée au fur et à mesure du creusement.
Spécifiquement développées pour ce chantier, deux plateformes suspendues de machines automatisées multi-bras permettent d’effectuer en hauteur les travaux de soutènement. De plus, elles libèrent l’accès au front de taille pour les engins évacuant les déblais. La mécanisation permet ainsi un gain de productivité et un travail en sécurité des personnels.